S’il est parfois décrié pour marquer certains vins à l’excès, l’élevage en barriques bordelaise de 225 litres demeure un moment essentiel de l’élaboration des vins de Cos d’Estournel. La clé : trouver le juste équilibre.
S’il est parfois décrié pour marquer certains vins à l’excès, l’élevage en barriques bordelaise de 225 litres demeure un moment essentiel de l’élaboration des vins de Cos d’Estournel. La clé : trouver le juste équilibre.
Alors que le changement climatique engendre des millésimes plus mûrs, le travail d’élevage réclame une infinie précision. Pour Dominique Arangoits, Directeur Technique de Cos d’Estournel, il est essentiel de prendre en compte l’évolution des maturités, notamment des Cabernet Sauvignon : « les tannins des Médoc d’il y a quarante ans étaient plus vifs en bouche, ils avaient besoin de plus de bois pour s’assouplir. Aujourd’hui, les vins sont accessibles plus tôt. »
Les vins d’aujourd’hui auraient-ils un moins grand potentiel de garde que leurs ainés ?
Inspirez, expirez : les secrets de la micro-oxygénation
Dans ce processus, l’impact de l’oxygène sur les tannins du vin s’avère essentiel. C’est ici qu’entre en jeu la barrique : le bois poreux met le vin en contact avec l’oxygène qui stabilise la couleur et adoucit les tannins, préparant le vin au vieillissement et contribuant à son potentiel de garde.
Autre atout de la barrique rappelé par Dominique, « C’est une machine à décanter : comme c’est un petit contenant, les sédiments arrivent plus rapidement en bas. » La séparation du vin et des lies a lieu lors des soutirages, qui permettent encore de renforcer le contact du vin à l’oxygène. A Cos d’Estournel, le soutirage « au clair » s’opère à l’esquive, sans pompe, tirant le meilleur parti de la barrique grâce au chai gravitaire.